TOULON
On se retrouve très tôt Anta et moi pour d'abord aller chercher nos affaires qui se trouvent à Poissy chez des amies. On a un peu de mal avec les RER, mais on y arrive. On se dit qu'on porte la poisse en voyant tout ce qu'on a comme affaire à porter. Et puis de toute façon on est à Poissy [Ah, Ah! Il faut rire, là.. Bon. Là, non. Mais sur le coup, c'tai draule.] Ensuite on se rends à la gare pour espérer choper un train pas complet. Oui pasqu'on a pas de billets de train. On est pauvre en cette fin de tournée. Et puis c'est trop cher. Mais pas de chance; ils sont tous complet. Tant pis, on monte dans n'importe lequel qui est en direction de Toulon. Alléluia, on y est. On case nos bagages dans un coin. Plus une seule place de libre, alors on reste à squatter le bar. On dort. On traine dans le train. On se recoiffe. On mange. On se fait contrôler. On se fait passer pour de pauvres petites filles innocentes sans argent. Le contrôleur est gentil, il habite près de Bercy. Il nous croit. Bonjour Au revoir.
19h00: Arrivée à Toulon, il fait déjà nuit. Après avoir eu du mal pour rejoindre la salle [...] on y arrive enfin. Quelques tentes sont éparpillées par ci, par là, mais apparemment y'a pas de file déterminée. Plein de monde qu'on connait sont déjà là. Marjow et Ludi aussi. On installe notre tente. On va faire un tour dans Toulon et faire les courses. On s'achète du chinois. On revient, on mange, on dodo.
Dimanche 28 Octobre 2007
11h00: Je dors mal jusqu'à environ 6h du matin. Ce n'est que là que je trouve un sommeil profond. Je fais donc une bonne grasse matinée, et quand je me réveille, il est bien 11h déjà. Il fait très chaud, je pense que c'est ca d'ailleurs qui m'a réveillée. J'ai du mal à m'y faire au changement de température. A Lille, il y a encore 4 jours de cela, il fesait tellement froid que je ne pouvais plus bouger. En sortant de la tente je remarque que tout le monde est ensemble un peu plus loin, allongés au soleil dans les affaires. Je retrouve Antacaca mon amour avec les autres et lui fait de gros câlins =D. Après ca, on se décide Anta et moi à bouger dans Toulon. Faut que je bouge pour dégourdir mes jambes, et puis quand j'apprends que les gens qui sont ici parlent sur moi, je n'ai qu'une envie, c'est de me casser. J'aime pas m'attarder sur les gens inintéressants. Donc, Anta et moi on se bouge dans Toulon, quand on fut prise d'une idée.
12h00: Oui, Nice, c'est pas loin. Et le groupe est à Nice. Ahah. On court donc à la gare, chopant le premier train venu direction Nice. On fraude encore, tant pis. C'est pour la bonne cause! On a aucune info sur l'hôtel de Nice, ni quoi que se soit. Mais on a un TRÈS bon pressentiment. Arrivées à Nice, on va d'abord se renseigner. Après ca, c'est donc parti pour une course folle dans Nice, sous la chaleur tonitruante de ce soleil éblouissant. Insupportable même. On a pas un sous pour se payer à boire ou une bonne glace. Au secours. On fait toutes les rues. On croit voir des tourbus partout. On croit voir les VSD à chaque coins de rue. La chaleur nous monte à la tête, on en peut plus. La mer est juste devant nous. Je veux me baigner. Mais non. C'est long. L'heure tourne, on sait qu'ils partiront bientôt. Si on veut avoir une chance de les voir, il nous fait un miracle, là, maintenant. Tout de suite. On marche, encore et encore, le long de la promenade des anglais. Au bout d'un moment, on ne croise plus un seul hôtel, on fait donc demi tour. Oooh non, c'est trop long. Mais, super idée, y'a des bus. Donc on cherche les arrêts et les horaires. On s'arrête à un arrêt. On attends le bus. Y'en a trois qui passent devant nous, et qui refusent de nous prendre, sans explication. Bande de cons. Anta est assise. Je suis debout, scrutant les moindres détails de cette ville. Je crois voir des tourbus partout. Putin Alice. Les palmiers bordent toute la grande rue, ce qui fait que je ne vois pas clairement l'autre côté de la rue. Les bus sont plus petits que les palmiers, je les vois donc pas. Y'a rien ici. Pas d'hôtel. Pas de fans. Aucuns indices. Au bout de quelques secondes seulement, je fais tilt. Y'a un bus, là-bas, couleur sombre, qui dépasse les palmiers. Il est donc haut, très haut. [...] Il roule de l'autre côté de la rue de là où nous sommes. Je ne m'affole pas. J'attends d'être bien sure que c'est le tourbus pour prévenir Anta. Je m'avance un peu... PUTIN ! "Anta... Viens voir..." Anta sait que j'aime voir beaucoup de choses que je VOUDRAIS voir. Donc lorsque je l'appelle si calmement, elle ne se fait pas d'illusions. Pour elle: faux avertissement. Mais alors qu'elle se lève et qu'elle aperçoit ce que je désigne du bout du doigt... "PUTIN" On réfléchit pas, on traverse la route, manquant de se faire renverser par des bagnoles. Heureusement ici, il y a beaucoup de feux rouge. Le tourbus est arrêté à celui d'avant, donc on a encore du temps. On se trouve donc maintenant sur le trottoir, à une centaine de mètre du tourbus, qui va rouler jusque là, une fois après avoir démarré. On est là, Anta et moi. Plantées sur le trottoir. A pas savoir quoi faire. Je crois que nous sommes les deux seules filles de cette planète en ce moment même à être extasier devant un bus qui va nous passer devant dans quelques secondes. Il démarre du feu rouge, il roule, il roule, il roule. Jusqu'à arriver à notre hauteur. On voit donc Saki à l'avant qui nous fait les grands yeux. Il doit pas comprendre ce qu'on fout là. Au milieu de cette ville, à attendre que le tourbus passe devant nous. Les rideaux du tourbus sont ouverts. On voit la lumière a travers. On voit des silhouettes. On fait coucou. Ca passe vite, c'est tellement furtif. Et là, une voiture passe très rapidement devant nous et j'entends crier "Aliiiice" Mm Was los? Et je vois Tobychou a moitié le corps sorti de sa voiture, en train de me faire de grands gestes. Non mais?! Je savais pas qu'elle était là, étonnée, je lui fais des signes furtif de même. Et donc, le tourbus, qui est long, fini de passer devant nous. Il part. On le voit remonter toute la rue. On est encore plantées là. Et on se fait des câlins tellement on est heureuses. On a réussi, on a eu ce qu'on voulait. Même si on a pas vraiment vu les garçons. Mais c'est pas grave, rien que ca, ca nous suffit. Ca nous suffit amplement. Après toutes ces quelques émotions, on retraverse encore une fois tout Nice, pour retourner à la gare. On attends le train. On prends le train. Direction Toulon.
On arrive à Toulon, il fait nuit. Les gens se sont inquiétés pour nous. Flute. Puis une bonne soirée s'annonce. Eliz et Morgann sont arrivées. On rencontre pleins de gens. L'alcool coule à flot. On se tripp toussa. On va à l'hôtel de Manon et poussinette pour se doucher. Puis, quand on revient, on voit que les barrières ont été installées. Notre tente est foutue n'importe comment, en désordre. Un des vigile me fait chier, je lui fais comprendre que ce n'est qu'un con et lui demande d'abord gentiment d'arrêter de nous emmerder. Il continu ses emmerdes. Putin. Il fait chier lui. Et bien sur c'est lui qui est censé veiller sur nous. Vu qu'on était pas là, notre tente a pas été mise dans les blocs des premières arrivées. On s'explique avec la sécurité, mais le con se venge, et nous fait encore plus chier et fait semblant de ne rien comprendre. La tension monte, après moultes explications, on en conclut que ce mec est vraiment con. Il nous menace, il frappe Anta, il nous insulte. Il nous fait la totale. Putin. QUEL CON. Il a réussit à nous gâcher la soirée. On se laisse pas abattre. Anta et moi allons faire un tour par là, histoire d'oublier ce qui venait de se passer. Fanny et Carmen devrait bientôt arriver. On attends. On fait du repérage des alentours pour le groupe. Minuit sonne, Fanny et Carmen se pomment pour arriver jusqu'à la salle. On les aperçoit à une centaine de mètres, on leur court dessus. câlins, câlins, papouilles & bisous sont ont rendez vous. On leur explique nos terrible malheur du sud. On oublie ensuite, on est ensemble, on va se tripper. On mange du gâteau au noix. Puis un autre gars de la sécurité nous prends le chou. On se dit donc que dans le sud: "l'ego, y'a qu'ca d'gros." Et on va dormir.
Lundi 29 Octobre 2007
L'attente: Levées très tôt par la sécurité. Il faut ranger les tentes. Ils peuvent pas attendre au moins 9h du matin? C'est pas que j'aime pas me lever à 7h alors que je sais que le soir même je vais à un concert mais... J'aime pas me lever à 7h. On fait pas les cruches, on range tout en se dépêchant, on va ranger les affaires dans les voitures libres, et quand on revient on passe alors dans les blocs des premières, grâce aux filles avec qui on s'est arrangées. C'est cool, y'a au moins des gens bien gentils ici. Les filles à notre gauche ont aussi réussis à avoir leur blocs. C'est cool cool cool. Je vois mon VSD-copain qui me salut. Puis la journée passe tranquillement. On mange des salades pas bonnes avec trop de sauce. On fume. On prends en photos des choses. On rencontre des gens qui ont été au concert de Devilish. On va au Macdo. On fait les touristes dans la ville sous les palmiers. Moi je passe une bonne demi heure au téléphone avec la madame pour l'émission du lendemain que je ferais sur Paris. Et quand on revient.. Surprise. Notre pas-copain de la veille est de retour. Il nous voit de loin, alors il court, pour pas qu'on rentre dans les blocs. L'enfoiré. PUTIN. Il nous fait signe de pas passer. On ignore, on passe la barrière, et alors le gars commence à nous gueuler dessus. Il attrape Anta, on la tient, il la tire et lui fait bien mal. Toute la sécurité aux alentours bouge pas d'un pouce. Ils en ont strictement rien à foutre. Et on hallucine complètement. Anta sort, obligée par le mec. Nous on s'assoit, ordre de la sécurité. On voit Anta s'expliquer avec d'autres personnes de la sécurité plus loin. Au bout d'une bonne heure bien chiante, elle revient enfin avec nous dans les blocs. On aura morfler ici avec la sécurité.. Toute la sécurité vient nous faire la morale. ils peuvent pas s'avouer que c'est leur collègue qui a tort? Non trop dur pour eux. Ils ont un gros ego. Bref. On essaye d'oublier, d'ignorer royalement la sécurité, et de se serrer les coudes. Le concert est dans quelques heures, on s'en réjouit.
17h30: On rentre dans la salle. Bien sur la sécurité s'est arrangé pour qu'ils ouvrent notre barrière en dernière.. Ils s'en remettront jamais de nous ou quoi? C'est hallucinant. On ferme encore une fois les yeux. On rentre dans la salle, on court directement au premier rang côté Georg. On fonce sur la barrière. On y est, ensembles. La salle se remplit derrière nous. Et cette fois y'aura plus aucune sécurité pour nous gâcher notre beau concert.
Le concert: "Wilkommen in Tokio Hotel, Zimmer vier acht drei.." Ca cri. On se serre les mains comme pas deux et on bouffe notre concert à pleine dent, après tout ce qu'on a du subir pour y arriver. Maintenant on y est, et c'est tout ce qui compte. Tom apparait de l'autre côté de la scène. Bill passe juste devant nous derrière sa plaque en fer. On le voit tout nerveux devant nous. Il baisse à moitié la tête. Il monte furtivement. Fais ses petites danses. Entre temps, Georg est arrivé sur scène, basse en main. Nous, avec nos voix cassée de criardes "Mmmmmmm Geoooorg Geoooorg Geoooorg!!" Le pauvre, je crois qu'il a pas comprit le pourquoi du comment de cette agression. Ubers Ende Der Welt. Ca leur fait tilt. Encore? Ouioui. Puis Reden. "Ausser dir und mir". Bill aime Georg. Puis Spring Nicht... Avec petite tête de chien battu "Non non non non, non non non non..." qu'on crit en bougeant la tête de droite à gauche.. Pour Leb die Sekunde, je trippais à balancer ma tête de droite à gauche. Et Bill fit pareil à un moment.
C'est notre premier concert côté Georg.
Mais sûrement pas le dernier.
Un des meilleurs de la tournée.
Lorsque Bill est Georgien..
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A la fin du concert, on se dépêche de sortir de là. On se divise en deux groupes, l'un qui va chercher les affaires, l'autre qui va rechercher une amie qui s'est perdue. Après ca, Carmen et moi prenons un taxi, positionnée prêtes à partir. derrière le tourbus VSD Copain nous fait un clin d'½il en fessant partir tous les autres taxi garés pas loin. Le chauffeur n'en revient pas de notre 'fanatitude', il nous prends en photo.. Voyant que le compteur du taxi s'élève à grande vitesse, on s'impatiente en vue du tourbus. Au bout d'un certain moment, ouf, il sort enfin. Là, on se met au sur taquet. Le chauffeur du taxi est sur au taquet aussi. Les policiers nous laissent aussi passer. Puis à un certain moment de la course poursuite, le camionnette de la sécurité de la tournée s'arrête entre nous et le tourbus. Et Merdoum. Alors là, notre chauffeur sur gère.. Il fonce droit devant, alors que la sécurité se précipitait sur nous.. "Heu.. Monsieur? Le tourbus c'est à droite qu'il a tourné heun.." "Vous en faites pas, c'est un raccourci!". Perplexes, on reste stoïques. Plus de tourbus en vue. Kaka. Aucune autre voiture que la notre n'a réussi à passer à travers la sécurité. On est donc les seules encore en route. Puis le taxi bifurque sur une allée et... On se retrouve pile derrière le tourbus. Seuls. Putin. Merci monsieur. Les autres filles qui sont dans la voiture avec Sarah se sont paumées, on les guide donc. Finalement les garçons s'arrêtent là où notre chauffeur l'avait prédît, à un petit hôtel pas super classe sur la côte. On se dépêche de payer et sortir de là, on attrape toutes nos affaires (tentes, duvets.. on est chargées) et on se rends pile devant l'hôtel. D'autres fans sont déjà là. On sort les cigarettes. On attends.
Durant l'attente on se rends compte qu'on voit bien dans le tourbus sous un certain angle.. Georg qui fait sa tête de cochon.. Bill et Tom qui chahutent.. Gustav absent. Toujours absent.. C'est trippant de les voir là. Mais voyant que les VSD sont mécontents de notre coup, on s'arrête là. Les VSD justement sortent tous les bagages des garçons. On se demande s'ils dormiront là.. Bizarre Bizarre. Georg sort en premier, seul. Dirck lui sert de sécurité rapprochée. Il signe quelques autographes. Je tends ma place de concert, il la signe. Et j'aime tellement son sweat que je peux pas m'empêcher de lui dire. "Ooh, ich mag dein Pulli"
Puis vint le moment où c'est au tour de Tom et Bill de sortir. Là ca se rue beaucoup plus.. Personne n'écoute personne. C'est pas cool. Ils signent tout de même quelques autographes, dont deux sur ma place de concert. On voit rien, il fait tout noir. Donc finalement.. Je vois pas grand chose non plus. =/.
Georg ressort de l'hôtel et rerentre dans le tourbus. Bon, au moins on est fixées, on sait qu'ils ne dorment pas là ce soir. Puis Tom sort de l'hôtel lui aussi. Ils tracent. Puis, beaucoup beaucoup plus tard, Bill sort à son tour. En mode incognito et Afghanistan au pôle nord. Echarpe remontée au dessus du nez, grosses lunettes noires de mouches, casquette, col remonté. Bref. On voit rien. "Gute Nacht". Le VSD prends le chou. Ils montent tous dans le bus. Puis ils démarrent et s'en vont direction.. Milan.
Je raconte pas notre super nuit en tant qu'allemandes paumées à traverser la ville à 3h du matin.. Elle en vaut pas la peine =).
S0-R0CKNR0ULiCiOUS, Posté le vendredi 02 janvier 2009 18:10
Adorable quoi ^^